Stachys byzantina

Après la tempête de neige, le froid s'est installé, magnifiant le jardin au petit matin.

 Le givre a donné au Stachys byzantina un aspect flatteur.

La touffe s'est avachie, mais les feuilles duveteuses gris argenté sont affriolantes,

 sous un pâle rayon de soleil qui tente de percer la

couche nuageuse.

Autour de cette vivace connue sous le nom d'oreille d'ours, le sisyrinchium

conserve ses feuilles rubanées encore intactes et l’alchémille

se moque de la fraîcheur ambiante.

En mai, le Stachys retrouve des allures sympathiques aux côtés d'une giroflée arbustive.

La plante se redresse, étire ses longues feuilles juvéniles, reprend de l'ampleur.

Appartenant à la famille des lamiacées, le Stachys byzantina n'est pas la beauté rarissime

  convoitée que l'on s'arrache dans une foire aux plantes.

Et pourtant, elle ne manque pas d'attrait.

Haute d'une trentaine de centimètres, elle est parfaite pour couvrir les bordures

des massifs de rosiers en compagnie des géraniums vivaces.

Vivace rhizomateuse intrépide et impérissable, elle se déploie avec allégresse dans le sol 

perméable de mon jardin et en apprécie sa légèreté.
Très complaisante, elle a trouvé dans la terre son agrément.
La fertilisation, elle n'en a pas besoin et se contente des bienfaits octroyés
par dame nature.

Si elle se permet de prendre ses aises jusqu'à devenir envahissante, il est facile
de la canaliser.

J'ai osé par curiosité, introduire la vivace du jour dans un massif légèrement ombragé,

près d'un hosta.

Le résultat n'est pas décevant .

Fin juin, le Stachys byzantina se distingue par son feuillage surmonté de hampes

érigées, argentées, laineuses, mellifères, pourvues de fleurettes roses

qui aguichent les papillons et les abeilles.

Bon dimanche à tous.