Habituellement dans ma région, les floraisons d'avril parsèment le jardin avec discrétion.
Les malus se couvrent de bouquets de corolles blanches
début mai.
Cette année, ils offrent une prestation généreuse avec deux semaines d'avance.
Toutes ces fleurettes sont un bonheur pour les yeux, un véritable bar à nectar pour
nos amies les abeilles et les bourdons ronflants, la promesse d'un
régal vitaminé destiné à nourrir les oiseaux affamés quand la neige
recouvre le jardin.
Cette nature somptueuse sous un ciel bleu azur est un bonheur.
Je ne suis pas seule à l'apprécier !
Les insectes ont investi le malus, les oiseaux posés sur les branches picorent
les ultimes fruits desséchés, les merles entament une
parade amoureuse
Chaque zone du jardin n'échappe pas à la magie printanière !
Un iris de rocaille flirte avec le thlaspi, la corbeille d'or rayonne, mêlant ses fleurs
jaunes aux hampes bleues du népéta mussinii.
Sous un arbre, l'épimédium grandiflorum dévoile ses fleurs délicates,blanches.
Elles ne sont jamais nombreuses, mais délicieuses et exquises.
A l'avant d'un jeune lilas, des tulipes blanches troublées par la force du vent,
ont perdu quelques pétales.
Plus haut qu'un iris de rocaille et plus petit qu'un germanica, "Rare Edition" est une variété
sempiternelle, idéale en bordure, gratifiante, haute de 60 cm environ, bicolore, bleu
violet et blanc pur.
Plus courtes sur tiges, les fleurs de petite taille ne sont pas déméritantes.
Elles commencent à colorer les massifs.
L'iris de rocaille, judicieusement baptisé "Adrénaline", opiniâtre, courageux,
livre son impétuosité.
Plus timides mais tout aussi courageuses les fleurettes des scabieuses et géraniums
débutent leur mélodie, non pas en sous sol mais au ras des
pâquerettes !
Ne vous fiez pas à leur livrée du moment, elles se dorent, s'étirent, et peaufinent
leurs rondeurs pour rivaliser de beauté avec les roses !
Impossible d'oublier le brunnera macrophylla "Jack Frost", ses fleurettes
bleu-ciel, charmantes et délicates sont dans la plénitude.
Posée comme un bijou sur un feuillage gaufré, vert tendre, la rose "belle Poitevine"
a ouvert, comme chaque année, "le bal de la rose".
Ce bal dans mon jardin, il débute tôt, se poursuit tout l'été sur une musique endiablée,
reprend en septembre sur une mélodie plus douce et s’arrête à l'arrivée
des gelées alors que bien souvent les musiciennes ne sont pas
épuisées.
Poursuivons notre visite en passant par la rocaille habillée en phlox rose et
mauve.
Emportées par le vent, les graines de lamier se déposent et prodiguent de nouveaux
plants aux endroits propices, créant de nouvelles ambiances.
Celui que vous découvrez est venu se fixer prés d'une scabieuse du Caucase.
Je ne vais pas le déloger, le duo est à mes yeux, parfait !
Quant à l'azalée "Gilbert Mullier", elle fleurit sans chichi, offrant une beauté sublime.
Elle est infatigable, fidèle, chaque année, livrant une floraison démonstrative.
J'ai une tendresse particulière pour ce magnolia, nommé "Betty", une perle dotée d'un
gros atout.
L'épanouissement tardif de ses corolles lui permet d'échapper aux gelées tardives.
Durant plusieurs saisons, un pied de népéta mussinii, drapé de fleurs blanches minaudait.
Mon esprit hésitait entre le supprimer carrément ou bien le remiser dans la pépinière.
Il est allé dans la nursery et vexé de ne plus être une star dans les massifs, il
s'est étendu couvrant le sol sur un mètre carré.
Depuis plusieurs jours, souffle sur mon jardin un vent du nord qui déshabille
prématurément les tulipes.
"Ronaldo" une variété captivante fleurissant à l'ombre des pommiers en fleurs
a perdu, dans sa lutte avec Eole, quelques pétales soyeux.
Mais qu'importe, ceux qui restent permettent d'apprécier son coloris envoûtant !
A bientôt, pour découvrir la floraison d'un arbuste qui se prépare pour
donner des fleurs immaculées sur des tiges volubiles.
Bonne journée à tous et
à chacun.