Le jardin n'exclue aucun semis spontané et la jardinière les traite comme des
perles rares, des stars !
Pour cette raison, l'hespéris matronalis, vagabonde exubérante, possède tous les droits !
Dimanche dernier, cette variété n'offrait que des bouquets à peine éclos mais
au fil des jours, tonifiées certainement par les pluies conséquentes du début
de ce mois et revigorées par le retour du soleil et de la chaleur,
les fleurs se sont épanouies avec le raffinement qui
singularise cette plante d'une générosité rare.
Dans cette fébrilité printanière, les iris encore prodigues, ont revêtu leur belle tenue
aguicheuse rose tendre et toisent la Valériane qui tente de se
faire une place.
Les géraniums eux aussi participent au show printanier, certains commencent juste
à dévoiler leurs pétales bleus et le phaem Mourning Widdow prouve
cette année encore sa générosité.
Je ne résiste pas à vous remontrer la touffe plantureuse produite par ce géranium
qui n'a jamais été encore divisé mais qui le sera un jour.
Mais, je m'égare...revenons à notre star du jour, une variété conciliante qui n'a peur de rien
surtout pas du froid puisqu'elle est originaire de Sibérie...
T'as de beaux yeux tu sais ! ...
L'hesperis matronalis, connu sous le nom de Julienne des Dames appartient à la famille
des Brassicacées ou Crucifères,
Sa générosité est telle que l'on oublie son comportement en vivace éphémère
et au fil des ans, son impétuosité suscite toujours en
moi une profonde admiration.
Ambiance féérique dans ce massif !
Dans son élan de générosité, Dame Nature a laissé partir quelques graines à l'arrière
d'un rosier et d'une pivoine unis pour le meilleur.
Les fleurs de cette Julienne appelée dans l'intimité "ma grande Juju" culminent parfois
à plus d'un mètre cinquante.
Réunies en panicules, elles ondulent sous la caresse d'un vent léger mais les tiges
qui les supportent sont fortes et s'habillent de feuilles ovales, longues
de 15 cm, vert foncé.
Les fleurs s'exposent dans trois coloris.
En mauve ou lilas clair, elles accompagnent les rosiers blancs ou roses et comme elles
perdurent fleuries de mai à juillet, nous la découvrirons prochainement à l'arrière
d'un rosier anglais charmant ou de cette pivoine aux
boutons poupins, rebondis.
En blanc, la Julienne est omniprésente ! ...
Elle s'étale, prend ses aises, investit chaque espace, se ressème sans retenue
mais n'est pas envahissante.
Chaque plant en trop se retire aisément.
Il faut dire que dans la terre drainante enrichie en fumier composté chaque année,
la Julienne est à l'aise et lorsque ses graines tombent dans
un espace, elles ont toutes leurs chances d'évoluer
avec une facilité déconcertante.
Elle ne fait pas non plus la difficile dans une zone ombrée ou fortement ensoleillée.
Je ne suis pas la seule à apprécier les fleurs de la julienne.
De nombreux visiteurs ailés la courtisent ! ...
En ce moment, la Julienne affiche de belles formes et plusieurs rosiers s’exhibent
dans leur habit de fête.
Les années se suivent et notre star du jour, coiffée, maquillée, bien vêtue, ne sera jamais
nominée au festival de Cannes, à tort évidemment puisqu'elle
s'épanouit toujours en beauté.
Actuellement, elle rayonne, que dis-je, elle voltige, taquine ses voisines, s’exprime
sans pudeur, certes mais à cette époque de l'année, elle nous gratifie
de ses belles couleurs avec générosité !...
Alors !...what else !...
Je vous donne toute mon amitié et vous souhaite une belle journée émaillée des douces
félicités de l'existence...
bye, bye...
🌺🌺🌺